La violence domestique est un abus de pouvoir au sein d’un couple, où l’un des partenaires utilise un rapport de force pour contrôler l’autre. A travers des propos et des comportements violents, l’agresseur veut contrôler sa victime et lui imposer sa volonté afin de la détruire et de la dominer.

Il existe 5 manifestations de la violence domestique – physiques, verbales, psychologiques, sexuelles et économiques (En savoir plus sur les 5 formes de violence). L’agresseur les utilise de manière stratégique et il les adapte en fonction des réactions de la victime ; de plus l’utilisation des différentes formes de violence ne suit pas forcément un parcours linéaire.

Bien que chaque cas soit unique, la violence domestique suit un cycle en quatre phases qui se suivent, se répètent, et s’accélèrent au fil du temps :

Phase 1 – Tension

L’agresseur se met en colère, jette des regards menaçants et fait peser de lourds silences. La victime inquiète, tente de faire baisser la tension en faisant attention à ses gestes et paroles.

Phase 2 – Explosion / Crise

L’agresseur violente sa victime, physiquement, psychologiquement, verbalement, économiquement ou sexuellement. La victime se sent triste, humiliée, elle a le sentiment que la situation est injuste, elle est anéantie ou alors parfois il arrive qu’elle se défende.

Phase 3 – Justification

L’agresseur justifie son débordement en trouvant des excuses qui sont hors de son contrôle (une enfance difficile, l’alcool, le stress, les enfants turbulents, une maladie mentale, etc). La victime essaie de comprendre et d’aider son partenaire. La situation s’inverse et elle se sent en partie responsable de la situation, elle culpabilise.

Phase 4 – Lune de miel

L’agresseur demande pardon, il regrette, jure de ne jamais recommencer, propose de se faire soigner ou menace de se suicider. Comme il a peur que la victime s’en aille, il lui fait des cadeaux, redevient très amoureux, participe aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants. La victime veut y croire, elle retrouve la personne qu’elle aime et lui donne une nouvelle chance.

C’est pendant cette période que la victime va retirer sa plainte, faire machine arrière et retourner au domicile. Une phase qui est souvent mal comprise par les amis, la famille, les collègues, les professionnels, qui sont déçus du comportement de la victime et se promettent de ne jamais plus intervenir. Cette partie du processus montre l’ampleur de l’emprise de l’agresseur sur sa victime qui n’arrivera pas à sortir seule de ce cercle vicieux.